Sensualistes de tous les pays, aimez-vous !

Bel amour. Les Libertins-Idylliques contre-attaquent ! Critique de la critique situationniste et surréaliste, un "Manifeste sensualiste" défend la poésie et l'amour courtois comme seul moyen pour humaniser l'humain. C'est beau.

"Sous la violence de la névrose, la plage de l'irradiance amoureuse." R.C. Vaudey publie Manifeste sensualiste et l'on ne s'étonnera pas qu'il soit édité par Philippe Sollers, dans sa collection L'Infini chez Gallimard, tant le propos est une défense du libertinage comme affranchissement de tout dogme et de toute lourdeur névroti-

 

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que. Des thèmes qui abondent dans l'œuvre de Sollers.
Le libertin fut d'abord ce libre-penseur du XVII siècle, qui allait s'affranchir des normes sociales, moraleset sexuelles au sièclesuivant. La connotation sexuelle est restée déterminante pour l'usage du mot libertin jusqu'à nos jours. Mais on a quelque peu oublié que le fondement du libertinage est global, qu'il vise à un affranchissement de l'homme par l'homme.
Le XXe siècle, constate Vaudey, aura été le champ de toutes les horreurs, de toutes les aliénations mais en même temps l'époque qui aura montré qu'il serait possible de se défaire de celles-ci. Or, pour lui, ni l'utopie surréaliste, ni la critique du Spectacle intégré des situationnistes emmenés par Guy Debord,